Sur L’Île-Saint-Denis, depuis la démolition des entrepôts des grands magasins, une multitude de projets ont vu le jour. La phase II de l’écoquartier fluvial mêlant finement logements, équipements, bureaux et commerces, ambitionne de devenir une nouvelle centralité pour l’île.

En 2024, le secteur connaitra une première étape de vie, courte et intense en accueillant quelques 2500 athlètes concourant pour les Jeux Olympiques.

L’îlot comprend quatre bâtiments de logements, et un bâtiment de bureau. A l’articulation entre le quai du Chatelier, unique voie d’accès de l’île et le cœur d’îlot piéton, l’architecture de ce nouveau quartier contribuera aux rencontres et au partage entre les différentes activités qui rythment le quotidien, pour créer un îlot vecteur de sociabilité et de générosité.

Des dessertes extérieures connectant de larges paliers ouverts, couverts jouent le rôle de lisière. Sortir de la tyrannie des circulations rentables et aveugles permet de redonner de la souplesse dans l’utilisation des bâtiments et stimulent leur appropriation par les utilisateurs. Ainsi, nous tentons d’offrir une autonomie d’usage autorisant chacun à retrouver une liberté dans ses propres parcours. Mettre en œuvre un lieu évolutif et adaptable est porteur d’une urbanité à l’intérieur même de l’îlot dont les limites s’estompent, et offre un potentiel en termes de lien social : c’est le point d’entrée des possibles.

Un travail précis de coordination permet, sur le quai du Chatelier, la lecture visuelle d’un seul bâtiment. Les failles habitées à l’intersection des trois bâtiments offrent de larges espaces de vies traversant entre la Seine et les cœurs d’îlots paysagés, autant qu’elles créent des traversées visuelles au quartier.

Une réflexion générale est portée à l’échelle du quartier sur l’impact carbone des constructions. Au-delà d’un système structurel rationnel en ossature béton faisant la part belle aux ouvertures généreuses, il a été fait le choix de travailler sur un système de façades en un ensemble menuisé de bois. Dans les halls, ainsi que dans les jardins, l’utilisation de briques de réemploi participe de cette démarche.